Les limites de Google Analytics

Les limites de Google Analytics



Vous êtes nombreux à vous poser la question du choix de la meilleure méthode de mesure des performances de vos sites. Et bien souvent, vous vous dites qu’avec vos outils d’Analytics comme Google Analytics, par exemple, vous disposez déjà d’informations précises, fiables et suffisantes…

EFFICACE POUR L’AUDIENCE, MAIS LES PERFORMANCES ?



Google Analytics est souvent considéré comme la référence ! Les décideurs en font leur outil de référence pour piloter leur activité et prendre des décisions en termes d’investissements marketing.

Si ces outils sont indispensables pour l’analyse du trafic, des ratios de conversion… Il n’en va pas de même pour le sujet des performances. En outre, même si les outils d’Analytics vous apportent des KPI relatifs à la performance, force est de constater qu’ils sont très approximatifs. Parfois même, ils vous trompent dans l’analyse que vous faites de vos temps de chargement.

PROBLÈME DE REPRÉSENTATIVITÉ DES OUTILS GOOGLE ANALYTICS



La 1ère chose à savoir. Le plus souvent et par défaut, les informations communiquées sur ce volet par les outils de Google Analytics sont le fruit d’un échantillonnage. Comme l’explique Google lui-même dans son « dev-guide« , cet échantillon n’est que de 10% pour les sites à trafic modeste et de 1% des pages vues au maximum pour les sites avec un trafic significatif (>1M pages vues / jour).

Ce constat est encore pire quand vous analysez des pages précises visitées par votre audience. Si on souhaite par exemple analyser la performance de pages à trafic faible, le volume des données disponibles sera trop limité et l’analyse non significative.

Explication : Vos outils d’Analytics vous disent qu’une page « contact » présente un « Average Page Load Time » de 7 secondes. Mais l’échantillon n’est que de 5 pages ! Devez-vous en conclure d’axer vos efforts d’optimisation sur cette page ?

Se pose donc la question de la représentativité des chiffres communiqués. Or, si vos décisions sont basées sur les données issues de ces outils, elles reposent donc sur une donnée très peu fiable et qui manque de pertinence.

LE SERPENT QUI SE MORD LA QUEUE !



Aujourd’hui, on connait tous les impacts d’un site trop lent sur l’expérience utilisateur. Ne serait-ce qu’à titre personnel, avez-vous la patience d’attendre le chargement d’une page trop longue ?

Et cela est encore plus vrai sur mobile ! Avec les aléas et lenteurs régulières des réseaux 3G et 4G, les temps d’affichage des pages sont souvent extrêmement longs, voire insupportables.

53% des utilisateurs de smartphones quittent un site dont le temps de chargement est supérieur à 3 sec.

Et quand on connait l’essor important du trafic sur mobile qui dépasse depuis quelques mois le desktop, cela renforce ce constat.

Les temps de réponse ont donc un impact important sur le nombre de pages vues et a fortiori sur votre taux de rebond et votre conversion. Toutes ces pages non vues ne sont pas comptabilisées dans la mesure des temps de chargement.

En effet, le tag de Google Analytics n’est déclenché qu’une fois la page en bonne partie chargée. Si l’internaute quitte le site avant son déclenchement, la visite est invisible pour Google et n’est donc pas prise en compte dans ses calculs, y compris pour le taux de rebond.

Cela pose donc 2 problèmes :

  • La mesure globale de vos temps de réponse via Analytics est donc plutôt enjolivée par rapport à ce qui est constaté et vécu dans la réalité par vos internautes. Et vous vous basez sur les seules données de performances qui ont abouti à une page vue sans prendre en compte la lenteur de ces pages non vues ;
  • Vos analyses marketing sont tronquées. L’annulation du chargement de la page par l’internaute pour cause de lenteur conduit à des abandons qui ne sont pas pris en compte dans le calcul de votre taux de rebond. Ce sont aussi des investissements marketing qui ne sont pas bien rentabilisés que ce soit par exemple sur vos campagnes d’Adwords ou vos liens publicitaires qui n’aboutissent pas à une page réellement vue par l’internaute. Ces investissements sont en effet souvent réalisés au clic.


L’AGRÉGATION TUE LA DONNÉE



Le principe des outils de Google Analytics sur les performances est de fournir des données moyennes sur un échantillon donné d’internautes ou de pages vues. Cette analyse vous donne donc une vision d’ensemble, mais ce système de moyenne peut être trompeur, car il masque les réalités.

En effet, cela ne tient pas du tout compte de la variabilité des valeurs entre un internaute utilisant un smartphone dans une zone peu couverte par les réseaux 3G/4G et un autre avec une connexion fibre optique dans une grande ville. Or, il est primordial de faire cette distinction si on veut faire une analyse pertinente de la webperf.

Aussi, les perturbations au niveau des performances seront lissées. Ainsi, un pic à 15 secondes de chargement sera noyé au milieu des autres données et donc sous-estimé. De ce fait, se baser sur une donnée agrégée lorsque l’on souhaite faire une analyse poussée et détaillée n’est pas pertinent.

VOYEZ PLUS LOIN QUE LA SEGMENTATION PAR PAGE !



La navigation des internautes ne se limite pas à une seule page. Il est donc nécessaire d’intégrer la notion de parcours à votre analyse.

La vue par session, propre aux solutions de Real User Monitoring va vous permettre d’avoir une visibilité sur tous les parcours de vos internautes, quel que soit le nombre de pages visitées et le contexte de navigation, et non une vision segmentée par URL. En d’autres termes, Google Analytics vous fournit une vision « site-centric » alors que le RUM est plus axé « user-centric ».

ERREURS JS : NON DÉTECTÉES PAR GOOGLE ANALYTICS



Les erreurs JavaScript peuvent avoir une incidence sur les temps de chargement de vos pages. Pour autant, elles ne sont pas remontées dans Google Analytics. Survenant uniquement côté client, elles sont difficilement détectables, de par la multitude des contextes de navigation possibles. Pour autant leur impact sur l’expérience de navigation de vos internautes est lui bien présent (altération du chargement de certains éléments, blocage du chargement de la page, non-exécution de certaines fonctionnalités…). Alors que Google Analytics ne traite pas ce genre de problématiques, certaines solutions de Real User Monitoring détecteront ces erreurs JS et vous informeront même de leur localisation (pages concernées) et de la ligne de code en cause.

DU TEMPS RÉEL SAUF POUR LES PERFORMANCES



Google Analytics vous permet de suivre en live ce qui se passe sur votre site. C’est une fonction formidable pour observer en direct votre trafic et vos conversions. Sauf que la partie « temps de chargement » ne fait pas partie des indicateurs repris sur ce volet. Il vous est donc impossible de suivre ces KPI de performances en temps réel. Pourtant, cela s’avère très utile par exemple lorsque vous faites une mise en production et que vous voulez voir les impacts sur les temps de chargement ou que vous voulez réagir très vite à une dégradation importante de la performance globale de votre site web.

De plus, le fait d’être basé sur le trafic réel de vos internautes vous permet de voir, depuis le live, le comportement de votre site face à des variations du nombre d’internautes.

UNE INTERFACE… PEU INTUITIVE POUR LES PERFS !



L’avantage de Google Analytics est le regroupement, depuis une seule interface, d’une multitude d’indicateurs. Pourtant, cela n’est visiblement pas suffisant en ce qui concerne les performances. On ne peut pas dire que ce soit l’outil le plus intuitif pour consulter et interpréter ce type de datas. L’agrégation et la complexité de consultation des données dans Google Analytics rendent la tâche plus lourde et l’analyse moins fine. Grâce aux services d’API, il est tout de même facile de corréler ces informations relatives à l’audience avec les KPI performances d’une solution de RUM afin d’avoir une parfaite visibilité.

CONCLUSION



En synthèse, les outils d’Analytics sont essentiels pour mesurer et analyser tous les indicateurs d’audience, de profiling des internautes et de leur comportement sur votre site ainsi que pour le suivi des KPI marketing. Mais au sujet de l’attribution, du taux derebond, de conversion… ce ne sont pas des outils suffisants et adaptés à la mesure des temps de chargement et de la webperf de vos sites web.

Pour rester au plus proche des performances de vos internautes, il est préférable de se tourner vers des solutions dites de Real-User Monitoring qui prennent le contrepied d’Analytics sur ces questions de temps de réponse.

Les meilleures solutions de Real User Monitoring du marché vont vous permettre de retrouver les fonctionnalités suivantes :

  • Une analyse sur 100% du trafic et non pas sur un échantillon de maximum 10% ;
  • Une analyse détaillée des temps de chargement par :
    • pages vues et catégories de pages vues navigateurs et versions de navigateurs ;
    • devices pouvant être détaillés par types, marques et modèles ;
    • système d’exploitation ;
    • localisation géographique jusqu’à la ville de connexion ;
    • type de connexion (bas débit, Xdsl, fibre, mobile) ;
    • sessions détaillées des internautes (chronologie de chaque page vue, waterfall) ;
    • typologies de temps de chargement (DNS, connexion, 1er octet, HTML, DOM, temps total)
  • D’une analyse des erreurs Java Script ;
  • Une vision « Live » pour une analyse en temps réel de vos temps de chargement ;
  • Une sauvegarde des données brutes sur plusieurs mois.


Au final, votre choix ne doit pas être « fromage OU dessert », mais « fromage ET dessert », car ces outils sont bien complémentaires au titre de la maîtrise de votre environnement digital.